Chine : Les jeux vidéos, reconnus comme un métier

Alors que plusieurs pays sont encore réticents à le faire, la Chine vient de franchir le pas. Le géant asiatique a décidé de reconnaître les joueurs de jeux vidéo comme de vrais professionnels à l’instar des ingénieurs en intelligence artificielle.

La Chine montre la voie

La Chine, contrairement aux pays occidentaux, n’est pas aussi méfiant vis-à-vis des jeux vidéo, constamment dénigrés, surtout ceux des combats violents. L’Empire du milieu vient de publier une liste de nouvelles professions dans lesquelles on trouve en bonne place les jeux vidéo. Les institutions chinoises ont décidé de faire du secteur des jeux vidéo, une discipline à part entière, une discipline émergente. Les joueurs seront désormais considérés comme des professionnels au même titre que les ingénieurs en intelligence artificielle ou les pilotes de drones. Ces nouveaux professionnels sont rangés en deux catégories : d’une part les personnes chargées d‘organiser les évènements et les grandes compétitions de jeux vidéo ; d’autre part les joueurs, les entraîneurs et les «boosters» de comptes qui aident les joueurs à progresser dans le jeu, en échange de rémunération.

En outre, la Chine ne se limitera pas qu’à la reconnaissance des opérateurs et professionnels de l’e-sport. Le Ministère chinois des ressources humaines a mis en place un programme d’un autre genre pour la formation et l’encadrement adéquats des acteurs de jeux vidéo. Ces derniers bénéficieront aussi des services sociaux offerts par le pays. Enfin, le Gouvernement chinois étudie la possibilité d’introduire la nouvelle discipline à l’école. Déjà certains lycées proposent des cours de jeux vidéo à l’endroit des jeunes élèves.

A quand le tour de l’Europe

En reconnaissant les acteurs de jeux vidéo comme de nouveaux travailleurs, de nouveaux professionnels à part entière, la Chine contribue à taire le débat qui a été soulevé après l’introduction des sports en ligne aux Jeux Olympiques de 2024 à Paris. La France et les autres pays changeront sans doute d’avis sur ces e. sports qui génère non seulement d’énormes revenus, mais permettent aussi aux joueurs de vivre de leur « loisir » ou de leur « travail », c’est selon. De fait, un joueur de l’e.sports gagnerait jusqu’à 25 millions de dollars (soit environ 22 millions d’euros) pour un seul tournoi. Quand on sait les difficultés de l’emploi, c’est bien tentant de professionnaliser ce domaine afin que les jeunes générations puissent mieux vivre de ce qu’elles aiment faire le plus : jouer sur l’ordinateur.

De plus, le préjugé qui veut que les jeux vidéo soient à l’origine des comportements sociaux violents vient d’être en partie balayé par une étude de l’Université d’Oxford. Cette étude prouve qu’il n’y a aucune corrélation entre les jeux violents et la violence des jeunes dans la société grâce à une enquête menée auprès de 2000 jeunes britanniques et leurs parents. Alors à quand la reconnaissance des jeux vidéo comme une profession en Europe ? Le campus géant de la SFAM proposera-t-il une formation universitaire dédiée ?

 

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