Théâtre : « Misery » de Stephen King joué pour la 1e fois en France

« Misery », le best-seller du maître du thriller américain scénarisé par William Goldman, sera joué à partir du 19 septembre pour la première fois à Paris au Théâtre Hébertot. La promesse d’un grand moment de théâtre avec Myriam Boyer et Francis Lombrail (adaptation de Viktor Lazlo, mise en scène de Daniel Benoin).

Le roman de Stephen King, l’un des plus grands succès mondiaux de la littérature, a déjà été adapté plusieurs fois au cinéma (Kathy Bates a reçu en 1990 l’Oscar de la meilleure actrice pour sa performance dans le film de Rob Reiner, avec le scénario repris sur scène de l’immense William Goldman) et à Broadway (la dernière mise en scène, en 2015, avec Bruce Willis et Laurie Metcalf). Mais jamais, jusqu’à présent, à Paris.

Erreur magistralement réparée par Myriam Boyer et Francis Lombrail, dont le face-à-face à haute tension ne laissera pas une minute de répit aux spectateurs. L’histoire ? Paul (Francis Lombrail), un auteur à succès de romans à l’eau-de-rose, est victime d’un accident sur une route isolée du Colorado. Il perd connaissance et se réveille dans une petite maison. Il a été secouru et est soigné par Annie (Myriam Boyer), une femme en apparence simple et douce.

Mais l’ange-gardien cache un monstre. Annie est une admiratrice inconditionnelle de Misery. Un monstre qui se dévoile progressivement pour prendre le contrôle sur l’auteur et son œuvre. Paul est immobilisé. Alité. Il est à la merci de cette psychopathe, prête à tout pour lui faire réécrire son dernier roman, qu’elle juge inacceptable car il doit être l’ultime tome de la saga Misery, conclu par la mort de l’héroïne.

C’est le début d’un huis-clos diabolique qui dissèque, comme seul Stephen King sait le faire, les névroses humaines. Face à la folie d’Annie, Paul oppose ses propres démons. Les deux protagonistes se rendent coup pour coup dans un affrontement que l’on sent devoir être fatal. Contraint et forcé, Paul se remet derrière sa machine à écrire. Une stratégie, peut-être, pour vaincre sa geôlière ?

L’interprétation de Myriam Boyer et Francis Lombrail est puissante et sensible. L’adaptation de Viktor Lazlo restitue à la perfection la pesanteur de Stephen King et le réalisme abrupte de la littérature nord-américaine. La mise en scène est minutieuse. « Misery » devrait être l’une des pièces-événements de la rentrée.

A partir du 4 octobre, le Théâtre Hébertot proposera aux amateurs de thriller un deuxième classique de la littérature américaine avec une production de « 12 hommes en colère » de Sydney Lumet. La pièce a reçu le Globe de Cristal 2018 de la meilleure pièce.

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