Les films aux contenus « hard » ou « violents » semblent en perte de vitesse au fur et à mesure que se rapprochent les nominations aux Oscars 2025.
Hollywood serait-il entré en résistance contre Donald Trump ? C’est ce que semble suggérer le contexte en cours, prélude aux prochains Oscars. Alors que les nominations devraient tomber d’ici environ deux mois, quelques indices permettent d’anticiper la coloration de l’événement.
Autrement dit, le genre de films que les membres du jury du prestigieux pourrait sacrer le 2 mars 2025. C’est en tout cas ce que croit savoir le Washington Post, se fondant notamment sur les événements préfigurant traditionnellement de l’issue des Oscars.
À cet effet, « Wicked », adaptation de la comédie musicale « Wicked, Wicked : La Véritable Histoire de la méchante sorcière de l’Ouest » avec Cynthia Erivo et Ariana Grande, s’arroge une place de choix à travers sa récente désignation par le très respecté National Board of Review (NBR) comme le meilleur film de l’année.
Pour le Post, le message d’acceptation et de pardon – la trame concerne une jeune femme en proie au doute à cause de la couleur peu commune de sa peau – résonne particulièrement dans le climat actuel.
Hollywood face au nouveau paysage politique
Avec la victoire du Républicain Donald Trump à la présidentielle du 5 novembre, Hollywood semble avoir été sonné. Ce temple de la créativité cinématographique mondial était réputé plus libéral que conservateur, avec plusieurs personnages de renom habitués à s’afficher auprès de candidats démocrates.
Il en est ainsi de l’acteur George Clooney qui s’est fendu en juillet dernier d’un article appelant au retrait du président Joe Biden de la course à la Maison Blanche pour ses soucis de santé. Un moment charnière dans la campagne du dirigeant octogénaire (82 ans).
« Quand j’ai interrogé un membre de l’Académie des Oscars – qui ne peut être nommé, car… showbiz – sur l’état de la course, il a répondu : ‘Quelle course ?! C’est arrivé et nous avons perdu ! Ah, vous voulez dire l’autre course ?’ », a ainsi révélé la journaliste du Washington Post Jada Yuan, illustrant la bérézina née du retour de Trump au pouvoir, au sein de l’industrie du cinéma.
Un changement de dynamique
De fait, certaines productions perçues comme favorables au nouveau président élu ou à ses idées, sont en train de perdre pied, à en juger par la course aux Oscars ouverte depuis les Gotham Awards.
C’est le cas de « The Apprentice », avec Sebastian Stan dans le rôle d’un jeune Donald Trump, qui n’a plus les faveurs des observateurs malgré une nomination aux Spirit Awards.
À l’inverse, « Sing Sing », film centré sur un programme théâtral en prison, connaît une ascension fulgurante, avec des acteurs auréolés (Clarence « Divine Eye » Maclin et Colman Domingo) récompensés aux Gotham Awards.
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