
La rappeuse new-yorkaise a choisi une approche originale pour promouvoir son nouvel album : le contact physique avec le public dans les rues.
« Dingue ». C’est par ce qualificatif que Cardi B a décrit samedi 13 septembre sur les réseaux sociaux le « pop-up » organisé plus tôt dans la journée à New York, en compagnie de ses fans.
Baptisé « Bodega Baddie » en référence à un des titres de son prochain album « Am I the Drama? » à paraître le 19 septembre, ce point de vente éphémère fait partie de la stratégie adoptée par l’artiste pour promouvoir ce nouvel opus.
Cette approche consiste à aller directement à la rencontre du public en proposant, tel un vendeur à la sauvette, d’acheter le disque comme on le faisait dans les années 1980 avant le développement des nouvelles technologies et d’Internet particulièrement.
Tout au long de la semaine, Cardi B a ainsi développé cette opération marketing que d’aucuns décrivent d’ores et déjà comme un retour aux sources dans la promotion musicale. « Achetez mes vinyles si vous pensez que j’ai besoin d’un nouveau BBL« , a-t-elle écrit le 10 septembre sur X, en référence au lifting brésilien des fesses, intervention chirurgicale dont certains affirment qu’elle y aurait eu recours.
Humour et autodérision
Avec son sens habituel de l’autodérision et son talent pour créer du contenu viral, la lauréate du Grammy du meilleur album rap en 2019 a imaginé un peu plus tôt dans une vidéo un scénario fictif où son label Atlantic Records aurait réduit son budget d’album à seulement 50 dollars.
De quoi la contraindre à faire du porte-à-porte pour sa promotion. « Je suis ici pour vous dire que je vais peut-être venir dans votre ville la semaine prochaine à partir de vendredi« , annonce-t-elle en égrenant diverses dates.
Ce qui rend cette promotion particulièrement efficace, c’est la façon dont Cardi B mélange habilement éléments fictifs et références à sa propre histoire. Quand elle évoque le risque d’être « remise dans le Bronx » et de « perdre tous ses emplois », elle fait écho à son parcours personnel bien connu, où elle a effectivement travaillé comme danseuse avant sa carrière musicale.
« Je dois créer de la grandeur »
« Mon label m’a dit que je devais descendre dans la rue pour vendre cet album« , écrivait-elle le 6 septembre dans une publication qui a depuis récolté des millions de « likes ». À l’ère des réseaux sociaux, une telle initiative ne passe pas inaperçue.
Les réactions oscillent entre enthousiasme et inquiétude sur l’état de l’industrie musicale contemporaine, alors que Cardi B promet un album à la hauteur des attentes.
« Imaginez si je leur donnais tous les albums qu’ils veulent. Ils me donneraient probablement un sac de 100 millions de dollars, mais je ne me précipite pas parce que je dois créer de la grandeur« , confie-t-elle dans une récente interview à BillBoard à propos des sept années qui se sont écoulées entre « Invasion of Privacy » et « Am I the Drama? ».
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