
L’international espagnol de 39 ans signe un nouveau single, hymne nostalgique dédié à son histoire d’amour brisée avec le club qui l’a vu devenir l’un des plus grands défenseurs de sa génération.
« Il y a des choses que je ne t’ai pas dites, qui me font encore mal, je n’ai jamais voulu partir, tu me l’as demandé. » Dès les premiers vers de sa nouvelle chanson « Cibeles », Sergio Ramos en établit le ton mélancolique.
Une mélancolie qui manifestement lui pèse malgré les années. Le titre dévoilé fin août et baptisé en référence à la célèbre place éponyme située au cœur de Madrid, évoque le départ du joueur du Real Madrid en 2021, au terme de négociations contractuelles acrimonieuses.
Le défenseur central, alors capitaine du club, avait dû rejoindre le Paris Saint-Germain après le retrait par la direction madrilène de l’offre de renouvellement, marquant la fin d’une aventure de 16 ans et 22 trophées soulevés sous le maillot Merengue.
« Tu m’as aimé et je t’ai aimée, mais quelqu’un donne toujours plus, tout était comme je l’avais rêvé jusqu’au moment de me réveiller. Tu m’as oublié, tu m’as mis de côté, sans pouvoir décider, c’est ce qui me fait le plus mal« , chante Ramos dans le clip de trois minutes où il apparaît en débardeur.
Une production ambitieuse
Pour ce projet audacieux, l’ancien pensionnaire du FC Séville s’est entouré d’Ovy on the Drums, l’un des producteurs les plus cotés d’Amérique latine, et du label Rimas, qui représente notamment Bad Bunny.
Cette collaboration avec des pointures de l’industrie musicale témoigne d’une ambition qui dépasse le simple caprice de star du football, comme en atteste dans une interview avec l’émission de télévision espagnole El Hormiguero, le 1er septembre.
« J’ai 18 chansons dans les tuyaux. La musique n’est pas un hobby, ce n’est pas un caprice passager. Je veux m’y consacrer professionnellement. Je veux jouer encore un an ou deux et profiter de cette transition pour faire de la musique », a déclaré le joueur actuellement sous contrat avec le club mexicain de Monterrey, dans des propos rapportés par The Athletic.
Un accueil public mitigé
Plus surprenant, l’ancien numéro 4 du Real Madrid se dit convaincu de gagner un Grammy prochainement. Si l’homme n’en est pas à son coup d’essai dans la musique, « Cibeles » n’est pas particulièrement bien accueilli par la critique.
« C’est terrible. C’est de l’autotune horrible sur une voix qui est déjà terrible à la base. Cela mérite un carton rouge direct et plusieurs matches de suspension« , tranche Fernando Navarro, critique musical influent d’El País et de la Cadena Ser, interrogé par The Athletic.
« J’ai aimé les paroles, on dirait qu’il parle à une amoureuse, comme si la grande femme de sa vie avait été le football et qu’il lui dit adieu. Tout le monde peut s’identifier à ça« , nuance Nadia Leal, journaliste du magazine Neo2.
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