Le pays voit plusieurs géants d’Hollywood lui tourner progressivement le dos, à court terme du moins, en raison de la guerre menée par ses forces en Ukraine.
L’hémorragie créée par la crise russo-ukrainienne s’étend au secteur du cinéma. Et c’est la Russie qui en pâtit. Le pays en guerre contre son voisin de l’Est depuis le jeudi 24 février, voit nombre des plus célèbres studios hollywoodiens le boycotter en guise de représailles. Parmi ces derniers figurent notamment Walt Disney, WarnerMedia et Sony dont les décisions sont intervenues en l’espace de quelques heures, lundi 28 février.
Tant la pression s’est accentuée de toutes parts sur les entreprises à divers niveaux intervenant en Russie d’une façon générale depuis le début des hostilités en Ukraine. L’un des appels forts à couper les liens avec Moscou dans le secteur du septième art est venu de Kiev le week-end précédant l’annonce des géants américains du divertissement cités plus haut, plus précisément de l’Académie ukrainienne du cinéma. Ce dernier a notamment plaidé, à travers une pétition en ligne, pour un boycott international du cinéma russe et de son industrie cinématographique dans l’ensemble.
Plusieurs sorties affectées
Cet appel aura manifestement été entendu. Il faut dire que les firmes hollywoodiennes n’avaient guère d’autre choix, sachant que leurs homologues de la tech par exemple, sont également en train de se désengager de la Russie une à une. Plusieurs sorties d’envergure au cinéma se retrouvent de fait, affectées par ce boycott annoncé.
À commencer par le très attendu « The Batman » dont la projection en salle était prévue pour le 3 mars dans la foulée de son lancement mondial par WarnerMedia. Pareil pour « Sonic the Hedgehog 2 » de Paramount Pictures attendu pour le 8 avril. « Turning red » de Disney et le long-métrage « Morbius » de Sony entre autres sont également concernés par cette décision d’une incidence économique non-négligeable.
Marché à fort impact
Le marché du cinéma russe est d’une importance capitale pour Hollywood en raison des recettes générées. C’est-à-dire 601 millions de dollars au box-office en 2021, selon Reuters. Soit près de 3% des ventes mondiales de billets en salle. Une activité dont les revenus se sont chiffrés à 21,4 milliards de dollars l’année écoulée, à en croire le géant américain d’analyse publicitaire Comscore cité par l’agence de presse britannique.
C’est malheureusement le prix à payer par Sony, Disney, Warner et autres, face à un Vladimir Poutine qui met le reste du monde à l’épreuve à travers ses dessins.
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