L’ancienne cheffe de la Chambre des représentants des États-Unis raconte, dans un nouveau livre, les coulisses du pouvoir à Washington, avec une part belle à son opposition pour l’ancien président et candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump.
À 84 ans, Nancy Pelosi ne cesse d’écrire les pages de l’histoire politique américaine. Dans son autobiographie récemment publiée, cette figure du parti démocrate livre un récit sans concessions de sa pratique de la politique au quotidien depuis plus de 40 ans.
La native de Baltimore est notamment connue pour être devenue en 2007, la première femme présidente de la Chambre des représentants dans toute l’histoire des États-Unis. Le fruit de nombreuses années à jongler entre ses exigences de « femme au foyer » et les nécessités d’une carrière politique qui en demande davantage aux femmes.
L’ouvrage intitulé « The Art of Power : My Story as America’s First Woman Speaker of the House » (L’Art du pouvoir : Mon histoire en tant que première femme présidente de la Chambre des représentants des États-Unis) revient sur cette période qui a coïncidé avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.
Une guerrière face à Trump
Les échanges musclés avec l’ex-président à nouveau en lice pour un retour à la Maison Blanche, y tiennent à cet effet, une place importante. Pelosi y dépeint un homme « dangereux pour la démocratie », avec qui le dialogue fut impossible.
Le point culminant de cette relation acrimonieuse avec Trump, à l’égard du public du moins, aura été leur rencontre tendue en février 2020 dans le cadre du traditionnel discours présidentiel sur l’état de l’Union.
Pelosi n’hésitant pas à déchirer sa copie de l’adresse en signe de protestation contre un président qui l’avait snobée lors des salutations d’usage. « C’était la chose la plus courtoise à faire, par rapport aux alternatives« , indiquera-t-elle après coup aux journalistes.
Le couperet sur la campagne de Biden
« Il (Trump) sait qu’il est un imposteur. Il sait qu’il ne devrait pas être président des États-Unis« , affirme aujourd’hui celle qui s’est juré d’œuvrer de tout son pouvoir pour que Donald Trump ne remette plus les pieds dans le Bureau ovale.
Et cela passe par une victoire démocrate en novembre prochain. À cet effet, Pelosi aura grandement contribué à persuader le président sortant Joe Biden de renoncer à sa candidature en raison de son état de santé chancelante.
« Je pensais que nous devions mener une meilleure campagne », argue-t-elle auprès du New York Times alors que la vice-présidente Kamala Harris a désormais remplacé Biden, ramenant un peu d’enthousiasme dans le camp démocrate. Preuve, s’il en fallait, que derrière les apparences policées, Nancy Pelosi demeure une tacticienne redoutable.
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