Beyoncé face au mur de la country

L’artiste, reine du R&B, est absente des nominations pour les prestigieux Country Music Awards de cette année. Un scandale, pour de nombreux fans et observateurs de la scène musicale.

À l’heure des nominations de la 58e cérémonie des Country Music Association Awards (CMA) – récompenses annuelles de la musique country – dévoilées le 9 septembre dernier, un nom a manqué à l’appel, en l’occurrence celui de Beyoncé.

L’artiste de son nom complet Beyoncé Giselle Knowles, ne figure nulle part parmi la vingtaine de prix mis en jeu par la Country Music Association. Cela aurait pu passer inaperçu, car la chanteuse la plus nommée de l’histoire des Grammy Awards s’est surtout fait connaître dans le R&B.

Sauf que « Cowboy Carter », son huitième album solo, lancé cette année et centré notamment sur la country – même si elle s’en défend – aurait mérité une nomination tout au moins, au regard de son succès ces derniers mois. Bien que ce succès soit mitigé.

Un accueil pas toujours chaleureux

« Cowboy Carter », sorti au printemps, a fait l’effet d’une bombe dans l’univers country. Premier album d’une femme noire à se hisser au sommet des charts country, il a pulvérisé les records et brisé les barrières, notamment à travers le single phare « Texas Hold ‘Em ».

Le titre a conquis la première place des classements, prouvant que Beyoncé pouvait exceller dans ce genre musical traditionnellement dominé par les artistes blancs, même si la contribution des Noirs à sa genèse reste indéniable.

« Les CMA se sont une nouvelle fois rangés du côté de ceux de l’industrie qui préfèrent refuser aux artistes noirs la reconnaissance qu’ils méritent, en omettant de nominer Beyoncé dans une seule catégorie cette année malgré son succès phénoménal avec Texas Hold ‘Em et Cowboy Carter », a ainsi fustigé une page présentée comme la plus grande communauté de fans de la chanteuse de 43 ans.

Un racisme sous-jacent ?

« Que l’on soit un fervent fan inconditionnel de Beyoncé ou non, on ne peut nier l’excellence musicale, lyrique et vocale de « Cowboy Carter », écrit pour sa part, la journaliste Bianca Betancourt dans le magazine américain Harper’s Bazaar.

Elle voit à travers cette omission, le refus du comité de sélection des Country Music Association Awards de voir « une femme noire rafler les principales récompenses ». Selon le New York Times (NYT), il s’agit d’une suite logique du dédain manifesté par l’industrie de la country à cet album.

Car Cowboy Carter n’a finalement pu exploser grâce au streaming. Tandis que les radios et autres baromètres de la terre de la country ne lui ont offert qu’une promotion limitée.

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