Le sacre d’Angélique Angarni-Filipon reflète, de nombreuses manières, le signe des temps qui changent. Explications.
Avant l’élection organisée dimanche 15 décembre, la cérémonie Miss France 2025 annonçait une mue, notamment à travers le profil de certaines candidates, âgées de 26, 28 ou mieux, 34 ans. Pour cause, le concours était encore fermé aux aspirantes de plus de 26 ans jusqu’en 2022.
Une limite sautée au même titre que le fait d’être célibataire, sous l’instigation d’Alexia Laroche-Joubert, devenue présidente de la société Miss France un an plus tôt. Un changement des règles vanté à l’époque comme une « évolution », qui a toutefois tardé à se traduire dans les faits.
En effet, hormis quelques candidatures « singulières », dont une aspirante transgenre – candidate Miss Paris 2022 –, la plus vieille compétition de beauté française était, pour ainsi dire, restée quelque peu figée, à travers le portrait de ses postulantes.
Une nouvelle définition de la beauté
Jusqu’à cette année. Et la victoire d’Angélique Angarni-Filipon. À 34 ans, celle que le jury plutôt que le public a plébiscitée, candidate la plus âgée de l’histoire du concours, en devient sa plus « vieille » gagnante.
Autrement dit, une personne au seuil de sa vie d’adulte, pas encore mariée, sans enfant, représentant un idéal de pureté et d’innocence. Il s’agit d’autant de « codes » que la désormais Miss France 2025 a fait voler en éclats.
Elle, une hôtesse de l’air, dont le triomphe regardé par plus de sept millions de Français à la télévision, représente une revanche de l’histoire, après une première tentative où elle avait terminé « seulement » comme première dauphine de Miss Martinique.
Un renouveau qui divise et fascine à la fois
« Quand la limite d’âge a été levée, j’ai décidé de retenter ma chance. Je prouve qu’il n’y a pas de date de péremption pour les femmes qui rêvent de devenir Miss France« , a déclaré celle qui devient également la première Miss France originaire de la Martinique.
Si Angélique Angarani-Filipon n’est arrivée que deuxième dans les votes du public, le jury a su reconnaître en elle cette singularité qui fait écho à certaine une France moderne, diverse, décomplexée et débarrassée de certains stéréotypes.
Au grand satisfecit d’Alexia Laroche-Joubert, qui a salué sur les réseaux sociaux, le « courage et la maturité » de la nouvelle élue, en plus de « sa beauté ». Pourtant, cette métamorphose ne fait pas l’unanimité, comme relevé par Le Parisien.
Ainsi, sur les réseaux sociaux, les critiques fusent, certains y voyant une concession au « wokisme », d’autres regrettant l’époque des « grandes blondes » archétypales qui dominaient autrefois le concours.
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