La musique française en pleine mutation

Le classement 2024 des albums les plus vendus en France révèle quelques curiosités, dont un recul du rap.

Et le grand gagnant est Werenoi. Pour la deuxième fois consécutive, l’artiste de son vrai nom Jérémy Bana-Owona, trône à la première place des disques les plus vendus en France en 2024, selon le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep).

Un succès dû à son album « Pyramide », sorti en deux versions entre janvier et octobre. L’opus s’est ainsi vendu à 276 968 exemplaires en magasin et en ligne, d’après le classement du Snep la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique en France.

Preuve de la force d’attraction de ce jeune devenu rappeur indépendant il y a peu, son précédent disque, « Carré » dévoilé en 2023, reste dans le top 20 (15e), fort de 115 546 ventes et d’écoutes combinées.

PLK né Mathieu Pruski, tire son épingle du jeu en se hissant à la deuxième place avec « Chambre 140 » (262 426 exemplaires), confirmant son statut grandissant dans le paysage rap. Jul demeure une valeur sûre avec trois albums classés (aux 10e, 11e et 17e places).

Le rap s’efface

Si ces rappeurs français parviennent à tenir leur rang, le rap ne fait pas pour autant bonne figure dans les résultats de l’année écoulée. Le genre que l’on était habitué à voir dominer sans partage les charts au fil du temps ne place plus « que » neuf albums dans le top 20, contre dix-sept en 2023, selon Le Parisien.

Un changement dans les habitudes d’écoute des Français ? L’année 2024 voit en tout cas émerger une nouvelle garde d’artistes français, dont Pierre Garnier, révélation de la « Star Academy », classé cinquième grâce à son premier album « Chaque seconde », vendu à 172 685 exemplaires.

Zaho de Sagazan, 25 ans, est un autre nom qui s’impose comme une valeur à suivre. Son album « La Symphonie des éclairs » se classe septième avec 158 633 ventes, porté par des prestations remarquées au Festival de Cannes et aux Jeux olympiques, comme le souligne Le Parisien.

La remontée du vinyle

La pop internationale s’invite les oreilles des Français, avec « Hit Me Hard and Soft » de l’Américaine Billie Eilish, classé quatrième, soit son meilleur classement dans l’Hexagone. Sa compatriote Taylor Swift n’est pas en reste, se classant notamment à la neuvième position avec « The Tortured Poets Department » (152 724 ventes).

Une demi-surprise, tant l’artiste milliardaire originaire de West Reading en Pennsylvanie a conquis le monde grâce à sa gigantesque tournée « Eras Tour ». Pour la première fois depuis les années 1980, les ventes de vinyles dépassent celles des CD en termes de chiffre d’affaires au premier semestre 2024.

Une renaissance du microsillon qui s’accompagne d’une progression globale de 5,9% de la musique enregistrée. Le streaming continue sa progression inexorable (+9,6%), compensant largement le recul des ventes physiques de CD (-13%).

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