« Avatar: Fire and Ash » réalise un lancement honorable au box‑office mondial, mais reste en dessous des niveaux atteints par les deux premiers chapitres de ce vaste projet porté par le cinéaste James Cameron.
Selon les chiffres communiqués par Disney le 21 décembre, « Avatar: Fire and Ash », troisième volet de la saga sorti deux jours plus tôt, a généré environ 345 millions de dollars à l’échelle mondiale lors de son week-end de lancement.
Si ce score en fait déjà le deuxième meilleur départ de l’année, derrière un autre titre du studio, « Zootopia 2 », l’examen détaillé des résultats par marché offre toutefois un tableau contrasté.
En Amérique du Nord (États-Unis et Canada), le film a engrangé 88 millions de dollars de recettes, bien en deçà des 134,1 millions réalisés par le second épisode, « Avatar: The Way of Water », lors de sa sortie.
Ce nouvel opus ne dépasse que de peu le premier « Avatar », sorti en 2009 avec un démarrage à 77 millions de dollars, alors que le prix moyen du billet de cinéma était inférieur à celui d’aujourd’hui, ce qui relativise encore sa performance en termes de fréquentation.
Une exploration qui marque le pas
Enfin, cette nouvelle incursion sur Pandora a ouvert à 57,6 millions de dollars en Chine, légèrement plus élevé que « La Voie de l’eau », un signe positif sur un marché qui a été difficile pour Hollywood cette année, d’après Bloomberg.
Malgré un titre évocateur laissant présager un embrasement spectaculaire, le film peine à s’affranchir des territoires déjà arpentés dans « La Voie de l’eau », d’après la critique cinéma de France 24. Les protagonistes donnent l’impression de tâtonner, cherchant leur voie sans jamais trouver l’issue qui les propulserait vers de nouveaux horizons.
Cette impression de surplace se fait d’autant plus sentir au fil des 3 heures et 25 minutes que dure le film, observe le critique Thomas Baurez. Il décrit une narration qui piétine, une intrigue qui tourne en rond plutôt que d’avancer avec l’élan qui portait les précédents chapitres.
Des coûts pharaoniques qui imposent l’endurance
Disney mise cependant d’après Bloomberg, moins sur le choc du premier week-end que sur une longue exploitation mondiale, soutenue par les formats premium (3D, IMAX, salles à grand écran) où la franchise a toujours excellé.
Cette approche est d’autant plus pertinente que la franchise a jusqu’ici témoigné de sa capacité à durer dans les salles. « Avatar: The Way of Water » avait ainsi terminé sa carrière avec 2,34 milliards de dollars de recettes mondiales, après plusieurs mois d’exploitation, tandis que le film inaugural avait culminé à 2,74 milliards, établissant à l’époque un record absolu.
Il s’agit d’un beau retour pour ce pari industriel colossal, tourné conjointement sur une période de huit ans, avec près de 4 000 personnes mobilisées, et 400 millions de dollars de budget. Ce qui les place parmi les œuvres les plus chères jamais produites à Hollywood.

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