« Jusqu’ici tout va bien » : l’école Kourtrajmé tisse un lien entre « Les Misérables » de Ladj Ly et « La Haine » de Mathieu Kassovitz

Le réalisateur Ladj Ly, fondateur de l’école Kourtrajmé.

 

Jusqu’au 7 septembre 2020, les élèves de l’école Kourtrajmé du réalisateur Ladj Ly offrent à voir l’exposition « Jusqu’ici tout va bien » au Palais de Tokyo à Paris. A travers des œuvres cinématographiques et plastiques, ils tissent le lien entre deux films séparés par près de 25 ans : « Les Misérables » de Ladj Ly et « La Haine » de Mathieu Kassovitz.

Des lumières jetées sur la stigmatisation des banlieues

Du 29 août jusqu’au 7 septembre 2020, les étudiants de l’école Kourtrajmé, fondée en 2018 par le réalisateur Ladj Ly, offrent l’exposition « Jusqu’ici tout va bien », au Palais de Tokyo à Paris. Ces jeunes artistes prometteurs dressent un pont entre « La Haine » de Mathieu Kassovitz et Les Misérables de Ladj Ly. Sorti initialement en 1995, et repris au cinéma cet été, « La Haine » expose la stigmatisation des banlieues face aux violences policières et sociales. A la manière du portrait réalisé en 2005 par son complice JR, prenant la pose d’un braqueur, Ladj Ly utilise sa caméra 24 ans plus tard comme une arme pour passer au crible les thèmes du film, sans tomber dans le cliché. Il a ainsi sorti, en 2019, son succulent long-métrage « Les Misérables », primé à Cannes et aux Césars notamment.

Dans le cadre de cette exposition, les étudiants de l’école Kourtrajmé explorent à leur tour la banlieue sous toutes ces facettes en rebondissant sur les sujets actuels : le machisme, l’homophobie, la sous-représentation des femmes dans la société, la solidarité ou encore l’économie parallèle. Pour rappel, le titre de l’exposition « Jusqu’ici tout va bien » renvoie à la réplique culte de « La Haine » qui a ensuite servi de titre au film de Mohamed Hamidi, sorti en 2019.

Une diversité d’œuvres à contempler

L’exposition rassemble une vingtaine d’œuvres toutes créées pour l’occasion en un temps très court. Il s’agit notamment de photos, d’extraits vidéos (films, reportages, images d’actualité, débats…), de créations plastiques et d’installations et performances plus vastes. Parmi celles-ci, la chambre imaginaire de la sœur de Vinz, créée par la jeune Émilie Pria. Le personnage interprété par Vincent Cassel dans « La Haine » prend ici vie.  Il y a aussi l’installation d’Aristide Barraud qui cherche à reconstituer, à partir de la photo d’Adbel Ichaha, l’histoire du jeune garçon victime de violences policières dans le long-métrage de 1995.

Ladj Ly, Mathieu Kassovitz et JR sont les co-commissaires de l’exposition.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.