La série culte va bénéficier de 900 millions de dollars pour produire des contenus sur la plateforme de streaming. Une nouvelle stratégie du groupe ViacomCBS en concurrence avec Netflix, Amazon Prime et les autres acteurs de la vidéo à la demande.
C’est un contrat colossal et qui met ses différents acteurs un peu plus sous les projecteurs. Les géniteurs de la série South Park ont annoncé le 5 août avoir conclu un accord de 900 millions de dollars selon Bloomberg avec Paramount+, nouvel acteur du streaming détenu par le groupe ViacomCBS. Le but est de produire 14 films à diffuser exclusivement sur la plateforme numérique. L’accord consacre également le renouvellement de la série humoristique jusqu’à sa 30e saison en 2027 toujours sur Paramount+.
Une série à succès
Actuellement à la saison 23, South Park est une série d’animation d’une vingtaine de minutes par épisode, créée sous la houlette des réalisateurs Matt Stone et Trey Parker. Elle est diffusée sur la chaîne de divertissement Comedy Central depuis août 1997. Sa popularité est telle qu’elle a d’ores et déjà inspiré de nombreux autres contenus tels que des films et des jeux vidéo.
Il n’est donc pas étonnant que ViacomCBS ait décidé d’y investir autant d’argent. En fait, le géant des médias parie sur South Park et ses créateurs pour booster les audiences de sa plateforme Paramount+. Le nouveau-né des acteurs du streaming se donne à travers ce deal les moyens de jouer les troubles fêtes dans ce secteur ultra-concurrentiel où le leader Netflix est de plus en plus challengé. Des noms comme Amazon Prime et Disney+ multiplient ainsi ces derniers mois les stratégies pour tenter de détrôner l’ogre américain et ses 200 millions d’abonnés à travers le monde.
Pas question donc pour Paramount+ de rester en marge, malgré son entrée toute récente sur le marché du streaming (la plateforme a été lancée en mars seulement).
Bouleversement du secteur des médias
Ce mariage entre ViacomCBS et South Park témoigne également du bouleversement de plus en plus prégnant du secteur des médias et du divertissement. Nombre d’acteurs d’Hollywood sont notamment de plus en plus courtisés par les services de vidéo à la demande. À l’image du rachat des studios MGM en mai dernier par Amazon contre 8,45 milliards de dollars. Au-delà de susciter la crainte de certains professionnels du cinéma, ces fusions-acquisitions alertent les Autorités de régulation qui craignent une vampirisation de la filière par une poignée d’acteurs.
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