L’animateur sud-africain a fait ses adieux la semaine écoulée à l’émission de télévision humoristique dont il assurait l’antenne depuis 2015. Une der mémorable à l’image des prestations de cet artiste de talent.
Les fidèles du Daily Show s’y attendaient depuis un peu plus de deux mois lorsque l’intéressé l’a annoncé. Mais cela n’a sans doute pas rendu le départ de la vedette de l’émission quotidienne diffusée sur la chaîne américaine Comedy Club moins pénible pour eux. Oui, Trevor Noah a définitivement l’antenne, jeudi 8 décembre dernier, dans un contexte empli d’émotions.
L’humoriste, les yeux larmoyants, a remercié les nombreux ceux qui l’ont accompagné au cours de ces sept dernières années. Tant depuis chez eux via la télévision qu’à travers leur présence sur place dans les studios.
« Je me souviens que lorsqu’on a commencé ce show, nous n’avions pas assez de monde ici pour couvrir l’audience. Il y avait plein de sièges vides », a-t-il indiqué, rappelant par ailleurs le scepticisme, voire le racisme qu’il a dû surmonter en 2015.
Arrivée discrète
« Il y avait tellement de gens qui me détestaient – me détestaient sincèrement. Ils détestaient l’idée, ils détestaient mon apparence, ils détestaient mes cheveux, ils détestaient mon accent, ils détestaient tout ce qui me concernait, mon point de vue, tout », a rappelé Trevor Noah dont les débuts au Daily Show n’ont pas été une partie de plaisir.
Le natif de Johannesbourg était en effet un inconnu pour l’opinion publique américaine, malgré sous coups d’éclat à la télévision en Afrique du Sud.
Noah né de père suisse et de mère sud-africaine souffrait par ailleurs de la comparaison avec son prédécesseur Jon Stewart, une légende de Comedy Central considéré presque comme le père du Daily Show qu’il avait animé pendant 16 ans.
Nouveau cap
Mais le pari fou – selon les propres mots de Noah – a été tenu. Trevor Noah a en effet imprimé sa marque à l’émission depuis 2015, fort de son humour mordant. Celui-ci n’a ainsi épargné personne, de Barack Obama à Donald Trump dont la présidence fut sans doute aubaine pour la vedette du Daily Show.
«Vous devriez être heureux. Le leader africain quitte pacifiquement le pouvoir. Ce n’est jamais une garantie », a-t-il lancé aux téléspectateurs jeudi, dans une de ses saillies, rendant un vibrant hommage aux femmes noires. Lui dont la mère a bravé le régime ségrégationniste de l’apartheid pour le mettre au monde.
À 38 ans, Trevor Noah en tournée sud-africaine l’année prochaine, devrait renouer avec le stand-up, la passion de ses débuts.
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