Le cinéma français à la peine

Les films tricolores n’ont guère mobilisé du monde en 2022. En témoigne leur place peu remarquable parmi la liste des meilleures productions cinématographiques du box-office au cours de l’année.

Dire que le cinéma ne fait pas recette relèverait d’un doux euphémisme. Tant la situation a été préoccupante ces douze derniers mois, avec notamment des salles quasiment désertes sur l’ensemble du territoire. Mais les chiffres compilés du box-office sur la période témoignent d’une véritable anus horribilis pour le septième art tricolore.

Et pour cause, aucun film français ne figure dans le top 10 des productions les plus vues en salles en 2022, à en croire les données recueillies entre autres par le Centre national du cinéma (CNC).

100% américain

Le classement est en effet intégralement dominé par les États-Unis dont plusieurs films ont généré de nombreuses fréquentations. Cela comprend des blockbusters tels que « Top Gun : Maverick », premier sur la liste fort de ses 6 676 052 d’entrées ; « Avatar : la voie de l’eau » sorti en novembre seulement, mais qui parvient tout de même à se hisser à la deuxième place avec 4 562 991 d’entrées.

Il faut ainsi descendre à la onzième place pour voir un film français. Une performance réalisée par « Qu’est-ce qu’on a tous fait Bon Dieu ? » du réalisateur Philippe de Chauveron, auteur de 2 429 450 de fréquentations. Suivent deux autres productions tricolores. En l’occurrence »Novembre » et « Simone, le voyage du siècle » avec respectivement 2 368 035 et 2 313 840 entrées.

L’espoir d’un regain d’intérêt

Le top 56 met davantage de films français en avant (26 notamment, à égalité avec les films américains), mais l’on reste loin du classement de 2021. La France avait alors réussi à placer trois représentants parmi les dix premiers, dont notamment « Kaamelott : Premier Volet », « Les Tuches 4 » ou encore « BAC Nord ».

Incapacité à émuler leurs homologues américains concernant les scénarios ? Manque d’investissements ? Manque d’imagination ? Les raisons pouvant expliquer cette contre-performance de la France au box-office l’année écoulée sont multiples et variées. Surtout, elles ne font pas l’unanimité. D’autant que la qualité d’une production cinématographique ne se résume pas au nombre de fréquentations générées dans les salles.

Il y a cependant une urgence à faire intéresser les films à plus de monde. Cela y va des moyens investis par les différents acteurs. L’horizon semble en tout cas désormais plus optimiste en raison de la montée des fréquentations notée en novembre.

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