L’Eurovision, le célèbre concours musical européen, ne fait plus l’unanimité. L’édition 2024 a reçu un flot de critiques jamais vu. Bal de grossièretés, challenge d’exhibitionnistes, concours idéologique…Tous les qualificatifs péjoratifs y passent. Difficile de ne pas comprendre une telle déception avec le spectacle offert ces dernières années.
Nemo, chanteur.euse (il faut faire avec ses revendications) suisse de 24 ans, a remporté le samedi 11 mai à Malmö (Suède) l’édition 2024 de l’Eurovision, grâce à l’interprétation de « The Code », une chanson personnelle sur sa non-binarité. C’est le premier titre de son pays depuis 1988. Ses admirateurs vantent une performance hors norme, avec une voix sublime et des paroles profondes. Ils relèvent aussi une jolie tenue vestimentaire censée exprimer son identité fluctuante…
Ségolène Royal remontée contre l’Eurovision
Si les admirateurs de Nemo trouvent logique sa victoire, de nombreux spectateurs la contestent. Certains auraient aimé voir le représentant français Slimane remporter le trophée pour sa superbe prestation sur le titre « Mon Amour ». Il faut noter que la France n’a plus gagné l’Eurovision depuis 1977. Cette année-là, « L’Oiseau et l’Enfant » de Marie Myriam avait fait l’unanimité.
Ce n’est plus « un concours de talent musical, mais un concours de laideur »
Pour beaucoup, la consécration de Nemo est celle du grotesque. C’est ce que pense Ségolène Royal. En début de semaine, l’ancienne Première dame de France s’est violemment attaquée à l’Eurovision. Selon elle, ce n’est plus « un concours de talent musical, mais un concours de laideur, de vulgarité, de grossièreté et d’exhibitionnisme ». Elle trouve la large diffusion de cette émission d’autant choquante que les enfants la suivent aussi. L’ex épouse de François Hollande a même exigé une enquête sérieuse sur l’organisation de cette « exhibition minable, mais « coûteuse ».
L’Eurovision actuelle, reflet d’une société occidentale décadente
Aux yeux d’autres Français, l’Eurovision n’est que le reflet d’une société occidentale décadente. Cette société serait sur le point de disparaître comme Sodome et Gomorrhe. Il y a aussi ceux qui voient dans le sacre de Nemo l’emprise infernale du lobby LGBT+ sur les concours musicaux en Europe. Aujourd’hui, il suffirait d’être homo, trans ou non binaire, avec une touche d’extravagance, pour remporter l’Eurovision. Donc plus besoin de talent musical.
Le lobby LGBT+ a-t-il pris possession de l’Eurovision ?
Cette publicité LGBT+ aurait commencé depuis une dizaine d’années avec la victoire en 2014 de la fameuse Conchita Wurst, qui a interprété sa chanson « Rise Like a Phoenix ». De son vrai nom Thomas Neuwirth, Conchita se présente comme une « Drag Queen ». L’Autrichien.ne barbu(e) veut qu’on l’interpelle par les pronoms « iel », « il » ou « elle » au gré de ses mille et identités. C’est à s’y perdre. Nemo a des exigences similaires, histoire de coller à son statut de non binaire.
Une propagande insidieuse via un concours musical
Si les critiques sur l’identité et le genre n’ont rien à voir avec la musique en elle-même, il est tout de même curieux de voir à qu’elle point on nous bassine avec la « coolitude » des personnages LGBT+ gagnant l’Eurovision. On a l’impression d’avoir affaire à une propagande insidieuse via un concours musical. Après tout, chacun est libre d’être soi-même et de vivre pleinement ses préférences sexuelles. Mais il est douteux d’ériger certaines orientations en véritables modèles de nos sociétés actuelles.
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