Caroline Darian, fille du désormais tristement célèbre Dominique Pélicot condamné pour avoir drogué et violé à plusieurs reprises sa femme, est à l’origine d’un documentaire à paraître en janvier sur un des plus grands fléaux de la société.
« J’ai vraiment le sentiment que mon corps me lâche et que je suis spectatrice de la scène », témoigne une intervenante dans « Soumission chimique : pour que la honte change de camp« .
Le documentaire de 90 minutes dont la diffusion est programmée pour le 21 janvier 2025 sur France 2, évoque un mécanisme sous-estimé, mais non moins dévastateur du viol : la soumission chimique.
Il s’agit en effet, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), de « l’administration d’une substance psychoactive à une personne, sans qu’elle en ait connaissance ou sous la contrainte, dans le but de commettre un délit ou un crime, comme un vol, une agression sexuelle, un viol… »
Autrement dit, une forme particulièrement insidieuse d’abuser de sa victime, une arme invisible utilisée par les agresseurs afin de commettre leurs atrocités. À l’instar de Dominique Pélicot, retraité de 71 ans récemment condamné à 20 ans de prison, dont deux tiers de sûreté, pour avoir drogué, violé et fait violer son ex-épouse Gisèle Pélicot, pendant dix ans.
Une affaire en guise de catalyseur ?
La femme appelée à la barre face à la cinquante de ses agresseurs – son mari les recrutait sur internet – a en effet émerveillé le monde pour être restée debout, refusant notamment que le procès se déroule à huis clos.
Son histoire sert de fil conducteur à ce prochain documentaire conduit par sa fille Caroline Darian, elle aussi convaincue d’avoir été victime des abus de son père.
Un combat appelé à s’intensifier
« Je sais que j’ai été sédatée. Ce n’est pas une hypothèse, c’est une réalité. Je le sais« , affirme celle dont les enquêteurs ont retrouvé les photos nues, prises à son insu, sur l’ordinateur de Dominique.
Faute de preuves, cette quadragénaire n’obtiendra pas gain de cause devant la justice. « Un drame absolu », selon celle qui a fondé l’association « M’endors pas, Stop soumission chimique », afin que ce fléau ne soit plus passé sous silence.
« Soumission chimique : pour que la honte change de camp » qui se veut un documentaire d’utilité publique, donne la parole à six autres victimes dont les récits, d’une rare intensité, dessinent les contours d’un système criminel bien rodé.
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