Bouamatou : les retombées économiques et sociales de son retour en Mauritanie

Mohamed Ould Bouamatou est rentré en Mauritanie le 11 mars 2020, après dix années d’exil au Maroc, en Belgique et Angleterre notamment. Dès son retour, l’homme d’affaires s’est mis au service de son pays en contribuant à la lutte contre le coronavirus. Maintenant que la pandémie est pratiquement vaincue, il s’agit de passer à l’essentiel : le développement socio-économique de la Mauritanie et l’instauration de la démocratie.

Mohamed Ould Bouamatou, fer de lance de la lutte contre le Covid-19

Mohamed Ould Bouamatou avait hâte de retrouver son pays, après dix années d’exil au Maroc, en Belgique et en Angleterre notamment. C’est chose faite depuis le 11 mars 2020. Ce retour a été possible grâce à l’ouverture du nouveau pouvoir de Mohamed Ghazouani. En effet, dès son accession au pouvoir, le Général mauritanien a lancé une politique de consensus qui a permis de désamorcer les tensions sociales.

Il a demandé la libération de prisonniers d’opinion, initié le dialogue national avec l’opposition et surtout annulé les poursuites judiciaires contre les exilés politiques. Parmi ces derniers, Bouamatou, qui était sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé par l’ancien président Mohamed Abdel Aziz.

Dès son retour en Mauritanie, le banquier a tout de suite lancé un appel à tous les patrons de son pays pour contribuer à la lutte contre la pandémie du coronavirus. Il a personnellement fait un don d’un milliard d’Ouguiyas (2,6 millions de dollars). Ce geste n’est qu’un avant-goût de ce que ce riche entrepreneur pourrait apporter à la Mauritanie avec sa présence sur le territoire national.

Des investissements massifs dans l’économie

Mohamed Ould Bouamatou a désormais la possibilité d’investir massivement dans son pays sans craindre des représailles de la part du pouvoir en place. A la tête du puissant groupe BSA et actionnaire dans de nombreuses entreprises qu’il a contribué à créer (Mattel, Mauritania Airways etc.), ce milliardaire dispose des partenariats et des capitaux nécessaires pour le lancement de projets de développement socio-économique d’envergure. Il est déjà très présent dans des secteurs clés comme la banque, la téléphonie, les assurances, la construction et la pêche.

Pour un Etat de droit

Outre l’économie, cet ancien instituteur va participer à l’instauration d’un Etat de droit en Mauritanie, par un appui à l’opposition et surtout à travers sa Fondation pour l’égalité des chances en Afrique. Cette organisation créée en 2015, au sein de l’Union européenne, finance des projets dans l’éducation, la justice, la santé et les droits de l’Homme. Dans ce cadre, elle finance des ONG telles que Sherpa, Human Rights Watch, l’Unesco, la Maison Shalom et SOS Méditerranée.

Au lieu d’un ennemi politique à « abattre », Bouamatou pourrait donc être un allié du nouveau pouvoir dans ses actions pour le bonheur des Mauritaniens. Le gouvernement l’a apparemment très bien compris. En janvier, quelques officiels avaient assisté à l’inauguration de la nouvelle agence de la Générale de Banque de Mauritanie (GBM), propriété de Bouamatou et gérée en son absence par sa fille Leila.

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