Musique : le metal à l’honneur à la Philharmonie de Paris

Un groupe de metal en concert.
Photo de Tim Toomey sur Unsplash

Après l’électro et le hip-hop, la Philharmonie de Paris met à l’honneur le metal à travers une exposition pédagogique et ludique. Celle-ci a lieu du 5 avril au 29 septembre 2024, en partenariat avec France Inter. Le public pourra découvrir plus de 500 œuvres dans une ambiance d’enfer.

La Philharmonie de Paris présente, du 5 avril au 29 septembre 2024, l’exposition « Metal, Diabolus in Musica » consacré (évidemment) au metal. Cette contre-culture rock est jugée infréquentable par certains, mais très populaire et vivace depuis cinquante ans. L’exposition se donne pour mission de détruire les caricatures et les clichés la visant, à travers un tableau bien documenté.

Naissance du metal en Angleterre dans les années 1970

Pour rappel, c’est le groupe Black Sabbath qui a donné officiellement naissance à cette musique en 1970, avec son album éponyme, considéré comme le manifeste du heavy metal en tant que genre distinct du hard rock. Mais il faudra attendre les années 1980 pour que ce genre adopte son nom actuel, issu des paroles du célèbre Born to be wild de Steppenwolf (1968).

Le diable omniprésent dans la musique metal

Black Sabbath inaugure aussi le tempo, qui caractérise aujourd’hui le metal : le fameux triton. C’est-à-dire l’intervalle de quarte augmentée ou intervalle entre deux notes, composé en vrai de trois tons pour représenter le diable. L’exposition de la Philharmonie de Paris s’intitule justement « Metal, Diabolus in musica » en référence à cette imagerie sataniste véhiculée par le mouvement. Celui-ci assume volontiers son penchant à la provocation, en particulier contre la religion chrétienne.

Une musique subversive et provoquante

On reconnait ainsi ce genre par son goût pour la transgression, mais également pour le dark. Ainsi, il fait régulièrement référence à l’apocalypse et à la mort, à travers des iconographies choquantes, puisant dans le cinéma d’horreur. Il met également en avant les textes au contenu morbide évoquant les affres de la condition humaine.

Caractérisé par le chant guttural et les distorsions

Par ailleurs, le metal se caractérise par des sonorités plus puissantes que le rock, par les saturations, les voix d’outre-tombe et le chant guttural ou grégorien. On note en outre les distorsions, qui engagent tout le corps des metalheads (ou métalleux) et qui ont permis de développer des danses collectives caractéristiques du mouvement. On peut citer le headbang, le wall of death, le mosh (héritier du pogo punk) et les circle pits.

Plusieurs sensibilités dans le metal

Si pour le profane les sonorités metal se ressemblent, il existe bel et bien des différences. En effet, cette musique comprend plusieurs sous-genres, dont le heavy metal historique, le hardcore, le black metal contemporain, le thrash, le death et le metal symphonique, moins extrême et préféré par les femmes. Toutes ces différentes sensibilités se fondent cependant en un seul mouvement lors des festivals. Comme le Hellfest et les Francofolies de La Rochelle (France), qui rassemblent des dizaines de milliers de personnes chaque année.

Des groupes africains et asiatiques invités à l’expo

Lors de l’exposition, le public pourra découvrir plus de 500 œuvres, dont de nombreux instruments de musique et costumes. Il pourra admirer en particulier la guillotine de scène d’Alice Cooper et la célèbre basse-hache de Gene Simmons. Plusieurs artistes ou groupes occidentaux seront présents pour des prestations inoubliables. Mais il y aura aussi des bandes venues du Brésil (Sepultura), du Togo (Arka’n Asrafokor) et de la Mongolie (The Hu).

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