Le célèbre festival californien de musique aurait du mal à trouver des têtes d’affiche pour sa prochaine édition.
C’est une information révélée par le média américain Bloomberg, citant des sources proches du dossier. Elle indique notamment que Coachella aurait essuyé d’importants revers dans le cadre de la programmation de l’édition 2025 prévue en avril prochain.
À en croire le site d’information, Kendrick Lamar et Rihanna, deux des plus importantes figures de la musique américaine auraient décliné l’invitation à se produire en tête d’affiche. Il s’agit selon Bloomberg, d’un coup dur pour ce festival, car l’un et l’autre des artistes présentaient des atouts certains.
Kendrick Lamar pour s’être hissé au rang des acteurs incontournables de la scène hip-hop du moment depuis son récent clash, à coups de hits musicaux, avec Drake. Et Rihanna parce qu’elle reste, malgré son retrait de plus en plus long de la scène musicale, l’un des personnages influents de l’industrie.
Le déclin d’une institution…
Ces refus impensables il y a peu, lorsque Coachella dictait encore les tendances et consacrait les stars de demain, ne sont toutefois pas une surprise, selon Bloomberg. Ils illustreraient parfaitement les défis auxquels fait face Paul Tollett, le fondateur et organisateur historique de l’événement.
Pour cause, le festival lancé pour la première fois en 1999, semble être devenu l’ombre de lui-même après des années de succès toujours plus retentissants les uns que les autres au détour de week-ends de programmation. Il peine en effet à retrouver son aura d’antan depuis la pandémie du Covid-19.
Les deux dernières éditions n’ont pas fait le plein, un phénomène inédit pour un événement habitué à afficher complet en quelques heures, malgré le coût exorbitant de ses tickets d’accès. L’édition 2024 en l’occurrence, avec ses têtes d’affiche Lana Del Rey, Doja Cat et Tyler the Creator, n’a pas réussi à susciter l’engouement espéré.
… »Victime de son propre succès »
Comment expliquer cette désaffection ? Bloomberg décrit un festival désormais « victime de son propre succès », un événement dont la renommée est devenue, à force d’attirer les plus grandes stars du micro, difficile à assumer pour les organisateurs.
Le média américain évoque également une certaine perte de l’ADN de ce festival, dénaturé au fil des ans, par la présence croissante d’influenceurs et une déclinaison des initiateurs vers des artistes pop grand public. Surtout, les plus grandes stars de la musique n’ont plus besoin de Coachella pour briller.
Avec l’explosion des prix des billets de concert, des artistes comme Beyoncé ou Taylor Swift peuvent désormais espérer gagner jusqu’à 15 millions de dollars par soir en tournée, bien plus que les 8 à 12 millions généralement offerts par le festival pour deux week-ends, indique Bloomberg.
Reste désormais que Paul Tollett fasse une nouvelle fois jouer son génie créateur afin de propulser le plus grand festival des États-Unis au-delà du quart de siècle d’existence.
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