Sorti en librairie le 11 avril 2019, « La cage dorée » est le nouveau roman de Camilla Läckberg issu de la collection « Actes noirs ». C’est un dyptique se déroulant à Stockholm et mettant en scène une héroïne du nom de Faye. Ce thriller glaçant résonne funestement avec l’ère #MeToo, un mouvement né de l’affaire Weinstein.
Faye a tout sacrifié pour être l’épouse parfaite
Avec la « Cage dorée » Camilla Läckberg quitte pour la première fois, Fjällbäcka, sa ville natale, pour explorer la perversité de l’homme dans les hautes sphères de la société stockholmoise. Dans ce thriller glaçant qui fait échos au mouvement féministe #MeToo, l’écrivaine suédoise raconte la vie brisée de Faye, une jeune femme et mère au foyer.
Faye avait un mari parfait, une fille adorable et un appartement de luxe dans l’un des quartiers les plus chics de Stockholm, la capitale de la Suède. Faye semblait tout avoir pour elle, avant que sa vie ne bascule.
Faye a voué toute sa vie à Jack, elle avait tout sacrifié pour lui. Mais Jack, un coureur de jupons invétéré, décide un jour de la quitter pour une jeune collaboratrice, ne trouvant plus satisfaction auprès de son épouse. Pourtant Faye s’est effacée derrière son mari et a sacrifié ses études, ses ambitions et ses amis afin de devenir la femme et la mère parfaite.
« Voilà ce que Jack voulait, et voilà ce qu’il allait avoir »
Elle a aussi essayé de lui plaire, de se plier à ses inclinations sexuelles : « Autrefois, Jack n’avait jamais laissé sa consommation de porno empiéter sur leur vie sexuelle. Ça n’avait jamais été l’un ou l’autre. Mais désormais, il ne venait plus vers elle, alors qu’il continuait à chercher à se satisfaire avec Skinny Teen Brutally Hammered. La boule qu’elle avait au ventre ne faisait que grossir à mesure que défilaient les clips. Les filles y étaient jeunes, maigres et soumises. Jack avait toujours aimé les filles minces et jeunes. Lui, il n’avait pas changé, elle, oui. Et n’était-ce pas ainsi que la plupart des hommes voulaient leurs femmes ? À Östermalm, pas question de vieillir ou de prendre du poids. Du moins pour la gent féminine », se dit Faye lorsqu’elle parcourt l’ordinateur de son mari à son bureau. Et de se convaincre : « Voilà ce que Jack voulait, et voilà ce qu’il allait avoir ».
Mais rien n’en sera, Jack étant incorrigible. Il décidera de se séparer d’elle pour vivre une autre aventure. Délaissée, Faye sombre peu à peu dans la détresse. La femme forte, ambitieuse et amoureuse qu’elle était autrefois a laissé place à une autre remplie de haine et de vengeance.
Une hymne au féminisme
« La Cage dorée » est un cocktail palpitant de trahison, de rédemption et de vengeance, mais surtout un roman du féminisme qui s’assume. A côté d’une Alice qui mâche librement « une feuille de salade à la manière d’une actrice porno », nous retrouvons Chris, une jeune dame financièrement indépendante qui se prend un homme quand elle en a envie. Dans ce roman, il est davantage question de femmes qui ont réussi leur vie professionnelle et qui ne se laissent pas conter fleurette par des spécimens comme Jack, un pervers narcissique.
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