The Wire perd Omar

Michael K. Williams, sans doute un des acteurs les plus charismatiques de la célèbre série The Wire, est décédé le 6 septembre à Brooklyn où il résidait.

Little Omar s’en est allé à tout jamais. Michael K. Williams propriétaire de ce nom de scène depuis son apparition dans la série télévisée The Wire, a été retrouvé mort lundi 6 septembre dans sa résidence new-yorkaise de Williamsburg à Brooklyn. Les circonstances de ce décès restent indéterminées pour l’heure, même si certains évoquent une possible overdose en raison de l’addiction de longue date de l’intéressé à la drogue.

Depuis l’annonce du drame, les hommages à l’endroit de l’homme de 54 ans se multiplient à travers la planète, et pas seulement dans le monde du cinéma que le défunt a marqué d’une empreinte mémorable grâce à son rôle dans The Wire (Sur écoute en français). Créée par David Simon, cette série diffusée sur la chaîne américaine HBO de 2002 à 2008 lève le voile sur la dure réalité d’une Amérique noire en proie à la délinquance dans ses recoins les plus pauvres, à travers la ville de Baltimore. Michael K. Williams qui y incarne Omar Little, un gangster solitaire toujours armé d’un fusil à pompe et reconnaissable à son grand manteau noir, a crevé l’écran. D’abord à travers un code moral qu’il avait en bandoulière, mais surtout parce qu’il a représenté avec brio à l’écran, un homme noir homosexuel dans un environnement ouvertement homophobe et sans concession envers les minorités.

Un rôle aux antipodes

Grâce à The Wire considérée par nombre de spécialistes comme l’une des meilleures séries télévisées de tous les temps, Michael K. Williams touche le Graal. Omar Little fait de nombreux fans parmi lesquels un certain Barack Obama. L’ancien président américain vouera notamment son admiration pour l’acteur lors de leur rencontre en 2008.

Mais derrière le personnage d’Omar dont le caractère est complètement à l’opposé de celui de Michael K. Williams, se cachait un quotidien difficile. L’acteur à la cicatrice sur le visage a lutté toute sa vie contre une addiction à la drogue qui a englouti tous ses revenus dans le cinéma. Pour autant, cela ne l’a pas empêché d’investir pour un changement sociétal au sein de la communauté. Et cette dernière la lui rend bien. Depuis sa mort, le quartier d’East Flatbush où il a grandi à Brooklyn grouille de monde, selon un reportage du New York Times. Amis, proches et autres inconnus se souviennent tous d’un homme resté près des siens malgré sa célébrité.

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