La réapparition de l’émission « Touche pas à mon poste » sur le web après la disparition de C8, a des airs de potentielle revanche pour son animateur phare Cyril Hanouna.
« Cyril trouvera une solution, on n’est pas inquiets », lançait un des nombreux fans de Hanouna la semaine dernière en marge de la fin de « Touche pas à mon poste » (TPMP), le célèbre talk-show diffusé sur Canal 8 (C8), chaîne retirée de la TNT française depuis le 1er mars 2025 pour non-respect du cahier des charges.
Eh ben, cet espoir semble avoir été comblé. Du moins, à en juger par la première l’émission en dehors de la télévision. Le lundi 3 mars, TPMP faisait en effet un retour tonitruant sur…YouTube.
Une diffusion en streaming qui aura généré près de 300 000 spectateurs simultanés au meilleur de la soirée, selon les constatations du Parisien. Un chiffre impressionnant qui a fait bien évidemment jubiler l’animateur star affectueusement appelé « Baba ».
Il est allé jusqu’à affirmer être « six fois au-dessus de ce que fait TMC » (Télé Monte Carlo), chaîne phare de la TNT. Mieux, Cyril Hanouna envisage même de « passer le million » de suiveurs prochainement.
Libération des contraintes
Au-delà de l’audience qui aura tenu en haleine tout le plateau au cours de la soirée, c’est à travers le ton beaucoup plus libre, voire insultants des différents participants par moment, que « Touche pas à mon poste » a semblé plus que jamais renaître.
« On va être encore plus libres qu’avant, » a d’ailleurs martelé Hanouna, comme un pied de nez au filtre de la régulation traditionnelle incarnée par l’Arcom, la structure à l’origine de la fermeture de C8.
« C’est un énorme tollé, c’est catastrophique pour eux », a pesté Baba, dénonçant une institution qui doit rendre des comptes pour avoir « mis au chômage plein de gens ». Un « énorme dysfonctionnement des institutions », a-t-il encore déclaré.
L’animateur s’est ainsi permis de qualifier le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot de « nul à chier » et a vivement critiqué Flora Ghebali, chroniqueuse des « Grandes Gueules » sur RMC, la qualifiant de « castor pas très utile du barrage ».
Un modèle économique en question
« C’est Cyril Hanouna qui met 400 salariés sur le carreau !« , avait indiqué cette dernière il y a quelques jours. La transparence inhabituelle sur les salaires a constitué l’un des moments les plus intéressants de l’émission.
« On a vu Lionel Stan (directeur général de H2O Productions), c’est une saignée ! », a lancé l’un des chroniqueurs. « Sur un salaire net, il n’y a même plus trois chiffres. En net, je suis à deux chiffres« .
Un autre a confirmé une réduction de moitié de sa rémunération, ajoutant que « tout le monde gagne la même chose » désormais. Hanouna a assumé cette baisse généralisée, déclarant notamment : « C’est vraiment mon argent, donc ça ne risque pas de monter ! »
Sans les revenus publicitaires garantis d’une chaîne de télévision traditionnelle, comment l’émission parviendra-t-elle à maintenir son niveau de production ? La monétisation via les plateformes numériques, même avec des audiences importantes, suffira-t-elle à compenser le manque à gagner ?
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