Demain la lune sera rouge : quand le féminisme bascule dans l’extrême

Le roman choc de Nelly Sanoussi, publié chez Beta Publisher, interroge les dérives d’un monde où les femmes ont pris le pouvoir total.

Et si les rôles étaient inversés ?

Nous sommes en 2095. L’humanité a changé de visage. Sous l’autorité de Dreah Rosse, l’Ordre mondial des femmes libres a instauré une société matriarcale radicale.
Les hommes ? Castrés, domestiqués, ou réduits à trois destins : kas, toy ou compagnon.
L’amour hétérosexuel est proscrit, et l’égalité, autrefois revendiquée, n’existe plus que dans les discours.

Dans ce monde totalitaire où la compassion s’efface derrière la domination, Giannina Whitton, policière promise à un brillant avenir, mène une double vie : servante du régime le jour, amante interdite la nuit. Car elle aime un homme, un toy, dans le secret le plus absolu.

Pendant ce temps, Lilith Rosse, petite-fille de la fondatrice de l’Ordre, s’interroge sur l’héritage qu’on veut lui imposer. Les deux femmes, que tout oppose, vont se retrouver liées par un drame qui bouleversera leur vision du monde.

Une dystopie féministe renversée

Avec Demain la lune sera rouge, Nelly Sanoussi signe une œuvre coup-de-poing. En inversant les rôles de domination, elle offre une réflexion saisissante sur la nature du pouvoir et la fragilité des idéaux.
Ce roman ne cherche pas à condamner le féminisme, mais à questionner ses excès.
La violence symbolique et physique que subissent les hommes devient le miroir glaçant de celle que les femmes ont connue pendant des siècles.

La plume de Sanoussi, précise et visuelle, plonge le lecteur dans un univers cohérent, où la tension se mêle à l’émotion. Les dialogues percutants et les personnages profondément humains donnent à cette dystopie la force d’un manifeste littéraire.

Un miroir tendu à notre société

Sous des airs de fiction futuriste, le livre parle du présent : du rapport à la liberté, du contrôle social, de la peur de l’autre, et de la place de l’amour dans un monde de règles.
“Demain la lune sera rouge” n’est pas un simple roman d’anticipation : c’est une fable politique et humaniste qui rappelle que tout pouvoir, quel qu’il soit, finit par corrompre s’il n’est pas équilibré.