Comment j’ai tué son père, c’est le titre du roman de Martin Hirsch, actuel directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP). Dans ce livre, un tueur à gage raconte son crime au procureur de la République, par le biais d’une longue lettre. Mais en fait, Comment j’ai tué son père, n’est qu’une réponse au Qui a tué mon père (Seuil, 2018) d’Edouard Louis.
Une fiction aux airs de roman policier
Comment j’ai tué son père, c’est le nouveau roman de Martin Hirsch qui paraîtra en librairie le 27 février prochain. Cette fiction aux airs de roman policier raconte l’histoire d’un homme prénommé Nitram. Nitram se transforme en tueur à gage après la rencontre d’un homme qui voulait tuer son propre père.
En effet, un jour qu’il traversait une crise existentielle Nitram est approché, dans un café du boulevard Montparnasse, par un jeune homme qui l’évalue d’abord du regard. Puis, ayant sans doute reconnu en lui, l’âme d’un froid assassin, il lui propose, moyennant de l’argent, d’accomplir cette sale besogne : tuer un père honni. Sans sou, le « héros » ne se pose pas de question et saute sur l’occasion.
Nitram embarque pour un village de l’Oise, en Picardie, où vit ce père qu’on doit passer de vie à trépas. Le personnage principal arrive dans le nord de la France, en compagnie d’un ami. Très vite il s’attaque à sa mission en s’installant dans un café très fréquenté par « le père honni ». Là il murit son projet d’assassinat, minutieusement. Puis, une idée lui traverse l’esprit. Pourquoi ne pas pousser sa cible, un chômeur, au suicide en le culpabilisant ? C’est plus simple comme ça et moins salissant…
Comment j’ai tué son père, une réponse au Qui a tué mon père
Ce livre, aux airs de roman policier, n’est en fait qu’une réponse à une œuvre de l’écrivain Edouard Louis, Qui a tué mon père (Seuil, 2018). Dans Qui a tué mon père (Seuil, 2018), Edouard Louis raconte la pénible vie de son père, un ouvrier du nord de la France. Celui-ci meurt après avoir été rongé par le travail et réduit à vivre de minima sociaux. Pour Edouard Louis, ce « père » a été tué par les hommes politiques, en particulier l’inventeur du revenu de solidarité active (RSA), Martin Hirsch, ancien haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté de Nicolas Sarkozy. « Quand quelqu’un inonde les réseaux sociaux, va dans le monde entier (…) expliquer : My father has been killed by Martin Hirsch (mon père a été tué par Martin Hirsch), les gens le prennent au premier degré bien évidemment, il est bien vivant son père d’ailleurs », s’était plaint Martin Hirsch des accusations du roman d’Edouard Louis. Et d’ajouter qu’il a été choqué d’apprendre qu’on le décrivait comme « un assassin aux côtés d’anciens présidents et ministres ». Pour lui l’écrivain de Qui a tué mon père fait tout simplement du révisionnisme social avec l’histoire du RSA.
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