De Franceinfo à BFMTV sans oublier France 5, de nombreuses chaînes de télévision se sont évertuées ces derniers jours à minimiser l’affaire des dîners clandestins impliquant Pierre-Jean Chalençon, en usant d’argumentaires bien souvent à la limite de la mauvaise foi.
Circulez ! il n’y a rien à voir, semble s’écrier une certaine presse à propos de la fête clandestine révélée au grand jour par un reportage de M6 et dont Pierre-Jean Chalençon se trouve être le maître d’œuvre. À la télévision, plusieurs personnages étiquetés comme éditorialistes s’en sont allés ces derniers de leurs avis tranchés sur cette affaire, alors que l’enquête ouverte par la justice sur le dossier est toujours en cours.
Discréditer Chalençon
La méthode favorite des différents éditorialistes aura été d’abord de jeter le discrédit sur Pierre-Jean Chalençon, personnage polémique s’il en est. Ainsi, Philippe Corbé, journaliste politique à BFMTV rappelle volontiers les fréquentations douteuses de l’homme, citant notamment ses rapports avec Jean-Marie Le Pen ou encore Dieudonné. D’où la sentence du journaliste : Pierre-Jean Chalençon est un piètre menteur dont la parole ne vaut pas un clou. D’autant plus que l’intéressé a depuis renié ses propos, abonde Julie Graziani toujours sur BFMTV.
Disculper les autorités présumées présentes au dîner
Comment imaginer qu’un ministre de la République avec à sa disposition tout le confort dû à son rang, puisse s’offrir l’outrecuidance d’aller participer à une fête clandestine, se demande pour sa part, Patrick Cohen. À en croire le journaliste vedette de CàVous sur France 5, une telle éventualité n’est tout simplement pas recevable. L’autre invité du débat, Stéphane Bern, voit dans cette affaire une occasion pour l’opinion de pointer le doigt accusateur sur une certaine classe de la société perçue à tort comme privilégiée. Et Julie Graziani d’appeler les réseaux sociaux à la cessation de ce qu’elle qualifie de délation.
Une affaire au pénal
Et pourtant, l’affaire semble assez sérieuse pour justifier l’ouverture d’une information judiciaire, ainsi que l’a demandée le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le week-end dernier. Les deux principaux protagonistes de ces présumés dîners clandestins, à savoir Pierre-Jean Chalençon et son cuisinier Christophe Leroy, ont même été placés en garde à vue vendredi suite à leur audition par la police. Par ailleurs, le palais Vivienne, lieu indiqué comme avoir abrité lesdites fêtes, a été perquisitionné.
Les deux mis en cause sont poursuivis pour avoir organisé au mépris des restrictions sanitaires, un dîner avec la participation présumée des membres du gouvernement. Une information révélée par Pierre-Jean Chalençon sous les caméras de M6 dans un reportage diffusé le 2 avril dernier. Il s’est depuis rétracté, invoquant un poisson d’avril.
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