Le rappeur français originaire de RDC est depuis l’annonce de la liste des Bleus à l’Euro le 19 mai dernier, au cœur d’une polémique. En cause, sa chanson réalisée pour les 26 convoqués par le sélectionneur national Didier Deschamps.
Plus un jour ne passe sans que le nom de Youssoupha n’intervienne dans les débats relatifs à l’équipe de France football. Le rappeur quadragénaire est mêlé depuis plus d’une semaine à une polémique qui n’en finit pas. Au cœur des commentaires des uns et des autres, figure notamment une chanson de l’artiste, dévoilée le 19 mai dernier dans la foulée de l’annonce des participants à l’Euro par Didier Deschamps. Intitulé « Écris mon nom en Bleu », le morceau de deux minutes et quelques secondes rend hommage à chacun des joueurs sélectionnés pour la compétition. Le clip intègre pour ce faire certains coins de la France comme Bondy ou Marseille, représentatifs de la diversité des acteurs de l’équipe nationale.
L’extrême droite s’insurge
Mais l’initiative n’est pas du goût de tout le monde, à commencer par le numéro deux du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella. Pour le candidat du parti d’extrême droite aux régionales en Île-de-France, c’est moins la chanson en elle-même que la voix qui la porte qui pose problème. Le responsable du RN désapprouve en effet le fait d’avoir choisi Youssoupha pour accompagner les Bleus à l’Euro. Car relève-t-il, le rappeur a tenu par le passé des propos à la limite de l’acceptable à l’endroit de certaines personnalités françaises, dont Marine Le Pen et Éric Zemmour, deux figures de l’extrême droite. Le second avait notamment assigné Youssoupha en justice pour une chanson dans laquelle l’artiste le traitait de « con ».
À la suite de Jordan Bardella, d’autres personnalités comme le rappeur Booba ou le président de la Fédération française de foot (FFF) Noël Le Graët ont, soit désapprouvé le choix de l’artiste, soit déprécié la chanson même.
La personnalité de Youssoupha
Dans ce débat où les points de vue s’achoppent, c’est la personnalité de Youssoupha qui est discutée. L’artiste aux six albums n’a jamais fait mystère de son engagement idéologique à travers ses textes. Dans le collimateur de ce parolier hors pair : les inégalités sociétales et l’extrême droite française qu’il s’emploie notamment à vitrioler à coups de punchline. Son militantisme lui vaut d’ailleurs les bons points de la ministre des Sports Roxana Maracineanu à la suite de la polémique en cours. A contrario, Noël Le Graët regrette son choix et indique que la chanson n’est pas un hymne pour les Bleus. Pas sûr que ça suffise à calmer les ardeurs.
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