Comédie musicale : La Révolution française réinvestit Paris

Photo de Gwen King sur Unsplash

Cinquante ans après sa création, La Révolution française fait son grand retour à Paris. La comédie musicale de Claude-Michel Schönberg se joue depuis le vendredi 3 mai au Club des Cordeliers, et ce jusqu’au 20 octobre. C’est le moment de replonger dans l’un des évènements les plus marquants de l’Histoire de France.

Elle fait partie des comédies musicales les plus attendues de l’année. La Révolution française revient sur scène cinquante ans après sa création par Claude-Michel Schönberg et Alain Boublil. Le spectacle se joue au Club des Cordeliers depuis le vendredi 3 mai et ce jusqu’au 30 juin 2024, avant de marquer une pause. Il reprendra ensuite du 10 septembre au 20 octobre 2024. Ned Grujic se charge de la mise en scène et Raphaël Sanchez occupe la direction musicale.

La Révolution française tombée dans l’oubli depuis 50 ans

Gros succès des années 1970, La Révolution française fait partie d’un double album composé par Claude-Michel Schönberg et Alain Boublil, futurs créateurs des « Misérables », considéré comme le premier « opéra rock français ». Elle comptait dans ses rangs les auteurs-compositeurs-interprètes Alain Bashung, Daniel Balavoine et Antoine. La comédie musicale a été notamment jouée sur la scène du Palais des Sports et au Théâtre Mogador de Paris en 1974, avant de tomber dans l’oubli.

Un mélange savant de styles de musiques

Ned Grujic et Raphaël Sanchez tenteront de redonner vie à La Révolution française, entourés d’une magnifique troupe de 25 artistes. Le duo veille à conserver le succulent mélange de styles de musiques si caractéristique de l’œuvre originale. Il y aura du pop, du rock, de la variété et même du lyrique. C’est un peu comme si on mêlait les comédies musicales Starmania et Les Misérables. Cette exquise fusion fait le charme de ce spectacle éternel retraçant les événements de 1789.

Dépoussiérer la musique sans la dénaturer

Ned Grujic a fait en sorte que le dispositif scénographique, unique en son genre, permette au public de se retrouver au centre de l’action, plongé dans la tourmente révolutionnaire. Il appelle les spectateurs à s’approprier l’espace et à revivre le plus grand bouleversement de l’Histoire de France comme s’ils y étaient. De son côté, Raphaël Sanchez a dû recomposer la musique à partir du substrat existant. Il a pris soin de la dépoussiérer sans la dénaturer. Un véritable travail d’historien et d’archéologue.

« La Révolution française » met moins de deux heures en comptant un entracte

Le directeur artistique a ainsi conservé cet aspect jazz rock qu’on ne retrouve plus trop dans les musiques actuelles, tout en apportant une touche de modernité. Durant ce spectacle, qui dure environ deux heures en comptant l’entracte, les musiciens joueront intégralement en live, sans aucune bande enregistrée. Ils offriront une trentaine de chansons allant de 1 à 4 minutes. Les amateurs du 13e art sont invités à déguster ce spectacle sans modération.

Les comédies musicales toujours à la mode

On imagine bien que ce retour de la Révolution française à Paris sera un grand succès, au moment où les comédies musicales remplissent de nombreuses salles de spectacle. On croyait ce genre de spectacle démodé, mais ce n’est pas le cas comme le constate un récent numéro d’« Envoyé spécial ». Le Roi Lion, par exemple, a réuni 120 millions de spectateurs et Mamma Mia a engrangé 4 milliards de dollars de recettes dans le monde. D’autres spectacles font un carton, comme Starmania, Les Dix Commandements et Molière.

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